Savoir poser ses limites, c’est avant tout « se respecter » et « se faire respecter ».
Nous avons tous tendance à développer notre identité et notre personnalité au contact des autres et même si se lier aux autres est bénéfique et nécessaire, mais qu’en est-il lorsque nos limites ne sont pas respectées dans la relation aux autres et que celles-ci nous portent préjudice ?
Comment faire pour poser ses propres limites et surtout les maintenir ?
Il y a différents types de limites à poser dans nos relations aux autres : elles peuvent être émotionnelles, intellectuelles, financières, physiques ou sexuelles, je vous explique ci-dessous :
Arriver à se comprendre pour pouvoir identifier nos limites :
Plus vite nous les avons identifiées, mieux c’est, car cela permet de ne pas faire l’expérience de la souffrance.
Cela doit passer par une reconnexion à soi-même en identifiant les émotions et les sentiments ressentis lorsqu’on se trouve dans une situation qui nous met mal à l’aise.
Ce sentiment de malaise peut s’exprimer de diverses façons :
(tremblements, angoisses, vertiges, tensions, nausées, maux de vendre…) il est donc impératif d’être à l’écoute de notre état émotionnel et de notre état physique, prendre le temps de se comprendre afin de, progressivement, arriver à définir notre espace à préserver.
Il est essentiel de ne plus épuiser nos ressources pour l’autre, mais bien de les préserver et d’en faire un meilleur usage dans nos relations.
Poser un cadre ne sera alors pas néfaste, mais au contraire va permettre de retrouver un équilibre dans l’investissement que nous faisons avec les autres et surtout favoriser des relations extrêmement saines.
Prendre soin de vous est essentiel et personne ne le fera mieux que vous, vous êtes « votre priorité ». cela n’est ni égoïste, ni méchant, ni violent et vous ne devez absolument jamais ressentir de culpabilité ni avoir de scrupule à vous prioriser.
Exprimer ses limites et s’affirmer
Il est évident que toutes les limites ne sont pas les mêmes pour toutes les personnes avec lesquelles vous interagissez, il est donc très important de les exprimer clairement.
Il ne s’agit pas d’être rigide ou malveillant.
Les limites que vous fixerez à vos collègues de travail ne seront sûrement pas les mêmes que celles que vous fixerez à un proche.
Il y a donc une flexibilité possible que vous allez établir mais attention, cela ne veut pas dire se laisser marcher sur les pieds et faire de l’exception la règle.
Je vous aide à être cohérent entre la communication et le comportement, entre le message et l’attitude.
En posant vos limites, vous transmettez un message à l’autre et cela ne se fait pas dans la violence ou dans l’agressivité Pour cela, je vous apprends des techniques de communication non-violence pour permettre une communication saine et bienveillante quel que soit le sujet.
Vous arriverez alors à communiquer d’une façon simple, sans animosité, vous pourrez alors délivrer des informations claires et vous vous sentirez légitime à le faire.
En étant ferme et franc, vous serez alors apprécié pour votre intégrité.
En vous affirmant, vous responsabilisez aussi l’autre en lui permettant de s’autonomiser.
En refusant la confrontation à l’autre, subir et prendre sur soi, on risque assurément le conflit.
Il est donc essentiel de commencer par vous respecter et de poser vos propres limites en étant cohérent dans votre communication.
Accepter de ne pas plaire à tout le monde
Lorsque vous fixez vos propres limites, il faut accepter que cela ne puisse pas plaire à tout le monde, y compris à ses proches.
Souvent on ne pose pas ses limites par peur de l’abandon, de décevoir, de blesser, par crainte de la confrontation ou du conflit.
On ne veut pas passer pour le « méchant », comme si poser ses limites était une punition pour l’autre. On pense alors à tort qu’il est plus facile de supporter que d’exprimer ses besoins.
On fait donc passer les autres avant nous-même et on s’oublie et nous épuisons.
Il est donc important d’avoir bien compris en amont pourquoi ces limites sont nécessaires pour incarner vos valeurs et ne pas douter de vous.
Vous n’avez ni à vous justifier ni à convaincre. Vous devez simplement être « vous ».
Savoir réagir à l’infraction
Lorsque l’on pose ses limites, le risque est que celles-ci soient violées. Il s’agit donc d’être préparé pour ne pas se laisser prendre de court par leur non-respect. Lorsque cela arrive, il faut l’exprimer de manière immédiate et simple au risque de ruminer dans l’après-coup, culpabiliser et nourrir sa rancœur envers l’autre. Faire remarquer à quelqu’un qu’il n’a pas respecté vos limites n’est pas forcément un point de non-retour dans votre relation. Au contraire, cela peut être l’occasion de rappeler votre cadre et d’exprimer comment vous envisagez les prochaines interactions. Cela ne va pas à l’encontre de l’empathie ou de la compassion que l’on peut éprouver à l’égard de l’autre et de ses besoins mais il s’agit d’abord de se préserver d’une demande qui peut être écrasante. Rappelez-vous que vous n’avez pas besoin de l’approbation de l’autre pour que vos limites vous semblent valables. Si une personne continue à ne pas les respecter alors que vous les lui avez clairement énoncées, il vous faudra peut-être mettre un terme à cette relation potentiellement toxique. Il est parfois plus bénéfique de privilégier la qualité à la quantité.
Faire un travail sur soi
Un travail de questionnement et de compréhension de soi est essentiel pour sortir d’une position souvent sacrificielle : mieux se connaître permet de se sentir légitime. La question de la confiance et de l’estime de soi est fondamentale pour permettre l’expression de ses besoins. L’introspection peut mener à une prise de conscience de qui l’on est ou de qui l’on souhaite devenir avec comme enjeu trouver une manière d’entrer en relation qui ne passe pas par la soumission aux désirs de l’autre. Vos besoins et vos valeurs vous sont propres, il ne s’agit pas de vous approprier les limites de quelqu’un d’autre : votre cadre est aussi unique que vous. Par ailleurs, sachant que l’apprentissage des limites se fait dès l’enfance, il est d’autant plus difficile (mais nécessaire) de les fixer si en grandissant on ne nous a pas appris à les identifier et donc à les faire respecter.
Prendre le temps nécessaire
Le temps est essentiel pour arriver à nous comprendre et identifier nos besoins et fixer ses limites.
Si vous avez la responsabilité de vous respecter et de vous faire respecter, soyez indulgent et patient avec vous-même car certains comportements et habitudes sont ancrés depuis longtemps et sont tenaces. C’est un apprentissage de tous les jours, au contact du réel des situations de la vie quotidienne, qu’elles soient au travail ou dans votre vie privée. Trouver le juste milieu dans votre relation à l’autre, entre retenue et implication, va prendre du temps, de la persévérance et de la pratique.
Ce qu’il faut retenir
Votre bien-être est votre priorité, poser vos limites est le début d’une autre manière d’interagir avec les autres.
Vous allez vous sentir en sécurité, vous allez ressentir de l’amour-propre et ce sera un énorme bénéfice.
Vous pourrez à nouveau prendre soin de vous et exiger un respect mutuel pour une communication claire et efficace.
Vous verrez alors que vous donnerez à l’autre la possibilité de changer de posture vis à vis de vous et vous pourrez ainsi préserver vos relations.
Au programme : retour en confiance et estime de soi, communication claire et non violente, relations saines.
Un ménage de certaines relations se fera naturellement et vous n’en souffrirez pas car ce sera pour le meilleur. Vous pourrez aussi prendre le temps de construire de nouvelles relations saines et vous pourrez alors veiller au respect des limites que vous aurez posées.
Vous pourrez donc ne plus être dans la répétition de schémas relationnels malsains ou toxiques et rester à l’écoute de vos propres besoins que nous aurons au préalable identifié.
Sur le long terme, vous éviterez un épuisement émotionnel et physique, vous ne ressentirez plus de culpabilité et vous préserverez alors vos ressources pour les utiliser à bon escient.
Votre santé mentale sera retrouvée et vous sentirez un sentiment de plénitude.
Christine Sabato-Haro
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Psychopraticienne, Gestalt Thérapeute Humaniste et Spirituelle certifiée
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